Le département est caractérisé par un paysage fait de vallées, de coteaux, de rivières, et par son identité culturelle et linguistique : la Gascogne.

Ce paysage, de terre et d’eau, trouve ses origines il y a des millions d’années de cela…

L’eau

La Gascogne est une terre de la région Occitanie, mais avant ce découpage régional, la Gascogne était terre d’Aquitaine. Ce sont les romains et des peuples encore plus vieux que l’on nommait ainsi, certainement pour dire l’importance de l’eau. La racine « aqua », qui signifie « eau » en latin, se trouve facilement dans ce nom.

Entre Pyrénées et Landes, la Gascogne s’ouvre à partir du plateau de Lannemezan comme un éventail. La Garonne et l’Adour l’embrassent, et les nombreuses rivières gasconnes qui la traversent permettent à tous les Gascons de toujours trouver de l’eau, sans trop chercher ! 

La terre

Il y a 320 millions d’années, le Gers est complètement noyé sous les eaux de l’océan. Les Pyrénées n’existent pas encore, elles aussi sont submergées par plus de 5000 mètres d’eau ! Dans cette première ère, il n’y a que le Massif Central, et plus au sud le Massif Ibérocatalan qui émergent.

ère secondaire

Pendant l’ère secondaire, les Pyrénées n’existent pas encore, mais le Massif Central s’érode et laisse glisser de nombreux dépôts sur le sol de Gascogne (à titre d’exemple, au Jurassique entre 180 et 135 millions d’années, la couche de dépôts est estimée à plus d‘un kilomètre d’épaisseur !). Les rejets sédimentaires durent pendant toute l’ère secondaire.

ère tertiaire

L’ère tertiaire est marquée par l’érection des Pyrénées. Cela s’est passé il y a 50 millions d’années. Nées du feu (« pyros » en grec signifie « feu »), les Pyrénées sortent de la terre. Les plaques africaine et eurasienne se déplacent, et au milieu, la plaque ibérique bouge également. De ces rencontres tectoniques dynamiques, naissent les Pyrénées ! Le paysage de Gascogne apparaît par la suite… Les Pyrénées s’érodent assez vite et continuent de remplir de différents dépôts de molasse et de calcaire, mais aussi de boue et de graviers, les plaines plissées par la poussée tectonique. A quelques endroits, à l’ouest de la crête de la Ténarèze et dans le Savès, au nord de Samatan, le poids de ces dépôts de molasse va faire s’effondrer les terres et crée une dissymétrie inversée (d’ouest en est). La fin de cette ère est marquée par des pluies diluviennes qui finissent de former l’éventail gascon que nous connaissons maintenant.

ère quaternaire

L’ère quaternaire voit surtout l’apparition de l’homme moderne, il y a un million d’années. Nous ne savons pas grand chose de son apparition à cause du climat rigoureux qui règne à cette époque dans la région. Les époques glaciaires et chaudes se succèdent. La glaciation dite de Wurm dure plus de 100 000 ans et est à son paroxysme il y a 20 000 ans. A cette époque, le niveau de la mer est inférieur de 120 mètres à celui d’aujourd’hui. Un tiers de la planète est couvert d’une fine couche de glace ! Après ce grand froid, la chaleur revient. La Gascogne est alors recouverte de végétation. Les forêts de Bouconne et du Ramier sont des vestiges de ces anciennes forêts.

http://pierre.gruneisen.pagesperso-orange.fr/geolval/histoire.htm

https://es.wikipedia.org/wiki/Geolog%C3%ADa_de_la_pen%C3%ADnsula_ib%C3%A9rica