Le conte en Gascogne

Fiches     13Arts - Littérature, cinéma

Le conte est un élément incontournable du patrimoine linguistique occitan ; il est fortement ancré dans le folklore local ainsi que dans l'environnement humain et naturel.

De nombreux contes, issus de la parole du peuple, sont recueillis dans la deuxième moitié du 19ème siècle sur l'ensemble du territoire par des folkloristes, des ethnologues ou tout simplement des passionnés de la langue occitane sous l'impulsion du mouvement romantique. À partir de la matière orale récupérée dans les veillées, les soirs de corvées ils écrivent des textes, véritables œuvres littéraires. On y retrouve toutes les formes du conte : les contes d'animaux, les contes merveilleux, facétieux, initiatiques, mythologiques, les contes mystiques, les contes familiers.

Sur l'espace linguistique gascon retenons l'historien érudit de Lectoure, Jean-François Bladé (1827-1900) et ses « Contes de Gascogne » dont l'édition de la version gasconne est due à Jacques Boisgontier et qu'un autre lectourois, le dessinateur Pertuzé saura magnifiquement illustrer.

Le poète et photographe Félix Arnaudin (1844-1921) de Labouheyre parcourt  la Haute-Lande afin d'en conserver la mémoire. Il collecte des contes, des chansons, des proverbes, de la musique, en essayant de conserver la parole originale.

À la fin du XIX° siècle paraissent des revues, des almanachs en langue occitane. Les contes y trouvent une place privilégiée. L'Armanac de la Gascougno créé par Fernand Sarran (Lo Cascaròt), l'Almanac patuès de l'Arièjo, Lous Reclams de Biarn e Gascougne donneront à lire au peuple des contes écrits par Camelat, Laborde, Lacoste, Lalanne, Dambielle, Dardy, Labadens, Seillan, Cénac-Moncaut... C'est à cette période que l'usage de l'occitan comme langue écrite se développe grâce au mouvement culturel du Félibrige dont l'objectif est de réhabiliter la langue d'oc. Antonin Perbosc, instituteur à Comberouger (1900 à 1908), fait de la collecte de la tradition orale par ses élèves un outil pédagogique novateur.

De nombreux écrivains occitans choisissent d'écrire des contes pensant, avec raison, que c'est un moyen privilégié d'intéresser le peuple.

La tradition orale ne s'éteint pas pour autant mais les lieux et les formes changent : la salle de spectacle a remplacé le coin du feu ; le conteur est souvent accompagné par un musicien quand il ne l'est pas lui-même ; il arrive que plasticiens et danseurs ajoutent leur grain de sel.

Le conte occitan devient une forme d'expression artistique à part entière ; des festivals, des événements culturels lui sont consacrés ; des associations en font la promotion. Les médias occitans s'en emparent et le diffusent ; grâce aux tout récents moyens de communication, il est aujourd'hui possible d'écouter, de regarder des conteurs occitans sur son ordinateur, sa tablette, son mobile ou son poste de télévision.

En 2003, l'UNESCO adopte enfin la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel qui comprend, entre autres,  les traditions et expressions orales.


http://paisemission.over-blog.com/2015/03/jo-sabi-un-conte-3.html

http://paisemission.over-blog.com/2015/03/jo-sabi-un-conte-4.html

https://www.youtube.com/watch?v=gLbqr5hVBNw

http://www.octele.com/video-oc/conta.88/contasmiqueuV2.html


Frise chronologique


Frise

Questions

  1. À quelle époque les contes sont-ils passés de l'oralité populaire à l’œuvre écrite ?
  2. Comment s'appelle l'érudit lectourois auteur des « Contes de Gascogne » ?
  3. Sur quel territoire Félix Arnaudin a-t-il collecté ?
  4. Qui était Lo Cascaròt ?
  5. Que se passe-t-il à l'école de Comberougé entre 1900 et 1908 ?

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