Le chant a toujours eu une place centrale dans la société occitane, en particulier en milieu rural ; non seulement il est un témoin important de la vie quotidienne mais il a aussi un rôle social très fort.                    

Transmission

La transmission de ces chants est surtout orale. En effet, peu de gens connaissent le solfège et les quelques partitions existantes n’ont qu’un rôle d’aide-mémoire. On apprend surtout en écoutant  puis en reproduisant les mélodies chantées par d’autres. Cette transmission orale permet une plus grande accessibilité et une mémorisation plus rapide des mélodies.

Le chant occitan, comme la plupart des chants traditionnels, est souvent transmis de génération en génération, parfois même au sein d’une famille.                                                             

Même si le chant traditionnel est de plus en plus enseigné  dans les institutions spécialisées (écoles de musique ou conservatoires) ou à l’occasion de stages, la voix n’est pas travaillée, sculptée, comme dans le chant lyrique. Elle doit être naturelle, riche harmoniquement, proche du grain sonore de la voix parlée. Les chanteurs utilisent d’ailleurs leur voix de poitrine*.

Groupes

Le chant est essentiellement pratiqué en amateur, à l’exception de quelques ensembles qui, depuis une quinzaine d’années, tendent  à se professionnaliser. De plus en plus de groupes (ce terme est préféré à celui de « chorale » ou « chœur ») se réunissent pour chanter  de manière spontanée et informelle, en famille ou au café. Des carnets de chant peuvent permettre à des non-initiés de se mêler facilement au groupe.

L’effectif de ces chanteurs varie du simple duo à un groupe plus important. Le groupe n’est jamais limité en nombre, il a vocation à accueillir tous ceux qui le souhaitent. Il n’a pas non plus de « chef », même si un meneur peut donner la première note.                                       

Le groupe chante le plus souvent a cappella*, mais peut être accompagné par des instruments comme la flûte à trois trous et le tambourin à cordes.

Les chanteurs mémorisent d’abord la voix mélodique (appelée aussi voix normale), qui correspond à la mélodie principale du chant. Cette mélodie est généralement connue de tous. Les voix hautes et les voix basses sont indifféremment chantées par les femmes et les hommes favorisant ainsi une fusion des harmoniques. De fait, les hommes et les femmes se mélangent pour chanter. Traditionnellement, ils forment un cercle (ou un demi-cercle en présence d’un public), créant ainsi un parfait équilibre entre les différentes voix.

Cette tradition polyphonique* s’est développée dans la lignée de la tradition orphéonique* dès 1830, mais elle existait déjà bien avant. En effet, si les chants profanes* des troubadours* aux XIIème et XIIIème siècles sont monodiques, on trouve des polyphonies religieuses dès le XIVème siècle.

Mémorisation et répétition

Les chants traditionnels occitans sont des chants à mémorisation et à répétition, souvent structurés en deux ou trois parties musicales.

Les textes courts et simples chantés en homorythmie* facilitent leur mémorisation. Le  thème principal de ces chants est la vie de tous les jours. En effet, tout est prétexte à chanter :  des événements familiaux (noces, naissances etc.) aux différentes étapes qui rythment la vie paysanne (moisson, vendange etc.). On trouve ainsi des chansons à danser, à fêter, à travailler…

Site pédagogique de l’académie de Toulouse qui comprend  un répertoire de chansons à danser ainsi que des explications sur la danse et les chants occitans

Site du centre occitan des musiques et danses traditionnelles, basé à Toulouse pour y trouver des cours, des ressources pédagogiques et des concerts

Site du cirdoc à Béziers sur lequel on peut trouver de nombreuses informations et ressources sur le sujet)