Entre le XII° et le XIII°, des dizaines de bastides ont été édifiées en Gascogne. Ces créations s'étalent de 1255 (fondation de Montréal) à 1322 (fondation de Plaisance).

Ces bastides sont des villages neufs bâtis le plus souvent sur des terrains vierges de constructions (espaces boisés par exemple) comme à Fleurance ou à Gimont, mais elles reprennent parfois un noyau préexistant (ex : Jegun ou Miradoux).

Les fondateurs ont également divers intérêts dans la fondation de ces bastides : elles permettent de marquer le territoire dans un contexte de guerre fréquente entre souverains français et anglais mais aussi entre les seigneurs locaux entre eux. Les fondations apportent également des revenus supplémentaires grâce aux divers impôts et taxes payés par les colons ou les marchands lors des marchés et des foires.

Les bastides adoptent le plus souvent un aspect géométrique avec un plan rectangulaire (Masseube par exemple) mais il faut souvent s'adapter aux contraintes du relief : ainsi, la bastide de Pavie prend la forme d'un polygone ...

Les rues sont généralement perpendiculaires et mènent à une grande place, centrale ou excentrée. Cette place présente souvent des couverts pour les marchandises des commerçants avec, de plus, une halle qui peut héberger la maison communale (ex : Cologne).

Les bastides prennent des noms variés en lien avec leur spécificité (Labastide d'Armagnac, Villeneuve de Marsan), leur site (Masseube : maison de la forêt),  le nom de leur fondateur (Marciac, Solomiac). Très souvent, les nouvelles fondations prennent le nom de grandes cités européennes : Valence, Cologne, Florence (pour Fleurance), Pavie...

http://www.persee.fr/doc/shmes_1261-9078_1992_act_21_1_1578

http://www.bastides.org/

http://bastidess.free.fr/