
Le citoyen gascon
Moyen-âge
La structuration des villages gascons (sauvetats, castelnaus, bastida), dès le Moyen-âge, repose également sur l'obtention de Chartes de coutumes et de Franchises : contrairement à l'image de la féodalité dans le nord de la France, le "mode de vie en commun" était très souvent fixé par écrit, partagé par l'Église, les seigneurs et la population (par exemple des terres pour la chasse, la pêche, le ramassage du bois, la pâture des animaux : lo padoenc o lo comunau… étaient accessibles à toutes et tous).
Les représentants des habitants, "los consuls", ou "los jurats", issus de certaines catégories sociales ou professionnelles recevaient leur charge pour une année à la fête patronale et géraient les affaires de la cité.
Petit à petit, avec l'extension du pouvoir royal "parisien", les terres occitanes essayent de profiter de l’éloignement du pouvoir afin de revendiquer voire de garder leurs libertés et avantages précédemment acquis.
Des révoltes paysannes et populaires éclatent face à l'injustice et à la dureté des impôts prélevés par le Roi (la gabelle par exemple).
Empire
Avec l'instauration des différents modes d'élection, les hommes des classes aisées sous l’Ancien Régime dans un premier temps, puis les citoyens et enfin les citoyennes depuis 1945, semblent attachés à la participation aux élections et à la démocratie.
Le Gers fournira des soldats et officiers aux armées révolutionnaires populaires qui deviendront napoléoniennes par la suite, mais la conscription obligatoire (de 1798 à 1999) suscitera un enthousiasme moindre.
Des Gersois résisteront au coup d'État de Napoléon III en 1851. La répression qui s’en suivra supprimera les journaux et punira les républicains en les bannissant au bagne de Cayenne ou en les déportant en Algérie (certains y mourront malgré l'amnistie de 1859).
Ensuite, pendant les 40 ans du Second Empire, les Gersois votent bonapartiste avec de très larges majorités. Le Gers ne bascule dans le camp républicain qu'en 1893...
Plus tard ...
de nombreux maquis verront le jour dans le Gers, constitués de réfractaires au STO, de guerilleros républicains espagnols, d'italiens, de combattants pour la liberté contre l'Allemagne Nazie et la France de Vichy. Le Gers connaîtra son lot de rafles et d'exécutions (Ponsampère, Castelnau sur l'Auvignon, Meilhan…)
Jusqu’à il y a peu, le Gers est globalement une terre de centre gauche (Radical au sens de la IIIème République) lors des élections locales ou nationales ; les dernières échéances électorales laissent malheureusement entrevoir une avancée de l’extrême droite.
Le Gers donne des ministres importants sous la IIIème République : ministres des Finances, de la Guerre… comme Noulens, Gardey. En dehors de Bacon qui a joué un rôle non négligeable au début de la Vème République, le Gers fournira encore des Secrétaires d'Etat.
La révolte des ouvriers agricoles landais "los pica talòs" en 1919, la chanson "Avèm ganhat la botelha" après la révolte des vignerons de 1907, "Nos daissarèm pas tòrcer" des mineurs de Decazeville (los carbonièrs de La Sala) et "Gardarèm lo Larzac".
Frise chronologique

Questions
- Cherche le sens exact des mots inconnus : bagne, amnistie, STO, guerilleros ...
- Etablis la liste des noms de ministres gersois.
Activités
Cherche le sens des formules de révolte de la fin du texte et les évènements auxquels elles se rapportent.