L'architecture religieuse en Gascogne

Fiches     16Arts - Architecture et arts plastiques

Les édifices religieux de Gascogne ont beaucoup souffert au fil des siècles.

  • Du fait de la nature : les tremblements de terre.
  • Du fait aussi des hommes : les guerres de religion.
  • La Révolution a eu aussi sa part de démolitions lors de la mise en vente des biens nationaux. Croyant bien faire, on a jeté à bas beaucoup de petits  édifices pour les rebâtir en plus grand et en plus laid au XIXe siècle.

Les édifices préromans

Il ne reste guère d'édifices religieux consacrés aux divinités aquitaines puis romaines. Les églises des premiers temps chrétiens nous sont davantage connues par les descriptions qui en ont été faites que par leurs vestiges car elles ont cédé la place à des édifices ultérieurs. Il en reste parfois des vestiges importants, comme la basilique paléo-chrétienne de Saint-Bertrand de  Comminges ou traces dans l'appareil, d'après la disposition, la forme et les dimensions des pierres.


L'art roman

A la fin du Xe siècle, en Gascogne et ailleurs, on assiste à un grand élan de ferveur religieuse, le  culte des reliques va croissant et les pèlerinages, notamment celui de St-Jacques-de-Compostelle, se développent. C’est alors qu’apparaît puis essaime l’art roman dans les églises mais aussi les abbayes qui se multiplient.

Au plan basilical en longueur succède le plan en croix. Les contraintes architecturales ne permettent qu'un faible éclairage. En effet le poids des voûtes semi-circulaires de pierre exige des murs épais, ne comportant que peu d'ouvertures et renforcés par d'énormes contreforts.

Un des premiers exemples bien conservé, car restauré il est vrai, est l'abbatiale de Saint-Sever (40) sur le modèle le plus prestigieux, Cluny.

La sculpture s'exprime dans les éléments architecturaux tels que les tympans et les chapiteaux. La peinture est représentée par des fresques comme dans l'église de Mont d'Astarac (32) ou la chapelle de Lugaut à Rejons (40).

Les églises et les abbayes romanes ont souvent été remaniées, voire détruites, pour faire place à des édifices plus grands ou mis au goût du jour.

Les régions pauvres qui n'avaient pas les moyens de bâtir de nouvelles églises ont donc conservé leurs trésors romans. C'est le cas des vallées pyrénéennes. On peut citer ainsi les superbes retables des églises romanes des vallées d'Aure et du Louron.

On peut voir un exemple significatif de l'évolution des styles dans les deux voisines que sont la merveilleuse  basilique romane Saint-Just  de Valcabrère que domine sur son promontoire la cathédrale gothique de Saint-Bertrand de  Comminges.

Entre le roman et le gothique, il n'y a pas eu une rupture brutale : sur sa fin le roman incorpore les nouveaux  procédés architecturaux tels que l'arc brisé et la voûte sur croisée d'ogives et le gothique gardera des éléments du roman. On peut voir un exemple accompli de ce mélange des styles dans l'église Saint-André de Sauveterre de Béarn (64), qualifiée de « romano-gothique ».

L'art gothique

Hormis quelques exemples  comme les cathédrales de Bayonne et de Bordeaux, le gothique n'a pas eu dans le Midi et particulièrement en Gascogne, l'importance et l'éclat qu'il a eu dans les contrées septentrionales mais il s'est diffusé à la suite du roman.

L'utilisation systématique de la croisée d'ogives permet de faire porter le poids des voûtes sur de solides piliers et non plus sur les murs. Les nefs sont plus hautes, les murs sont allégés, renforcés par des arcs-boutants, et peuvent être percés de verrières hautes et larges  qui éclairent l'édifice.

Aux fresques succèdent les vitraux, tels ceux du choeur de la cathédrale d'Auch (32), œuvre d'un maître verrier de Saint-Sever, Arnaud de Moles, qui a signé son œuvre en gascon.

Certes le chef d'oeuvre du gothique méridional dit aussi toulousain, en briques, est, tout proche, en Languedoc, la basilique Saint-Sernin, mais il a essaimé dans l'est de la Gascogne. En témoignent, entre autres, les clochers de Grenade (31) Beaumont de Lomagne (82) Lombez (32) ou Saint-Lizier (09).

Quelques curiosités
 
  • L'église de Daunian à Magnan (32) en terre crue, commencée en 1089,
  • Le clocher tors de Barran (32) et sa structure hélicoïdale,
  • La tour Pey-Berland de Bordeaux, campanile, clocher dissocié de la cathédrale Saint-André,
  • La charpente de l'église de Monein (64),
  • La basilique souterraine de Lourdes.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Architecture_eccl%C3%A9siastique

https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_%28%C3%A9difice%29

https://fr.wikipedia.org/wiki/Cath%C3%A9drale_Sainte-Marie_d'Auch

https://blogthucydide.wordpress.com/2005/06/02/larchitecture-religieuse-romane/

http://fresques.ina.fr/landes/landes.html

http://www.persee.fr/doc/anami_0003-4398_1954_num_66_25_5976 (l'architecture religieuse du diocèse d'Auch)


Frise chronologique


Frise

Questions

  1. Quelle est la particularité de la tour Pey Berland à Bordeaux ?
  2. Quel type d'architecture permet de construire les plus hautes nefs ?
  3. Dans quelle partie de l'église se trouvait l'autel ?
  4. Quelle est la particularité du clocher de Barran ?

Activités

Complète le texte ci-dessous

Au Moyen-Age dans l'architecture religieuse, l'art _______1________ succède à l'art ______2_______. Les murs des églises romanes sont renforcés par des _____3________,  et ceux des églises  gothiques par des ______4_________. Les églises _________5__________ont de petites fenêtres  et sont peu éclairées. Les églises ________6_______ sont éclairées par de hautes et larges verrières.

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