
Quilles, boules, bâtons
Les jeux d'adresse avec des balles, boules, quilles, bâtons… semblent universels.
pétanque
La pétanque : loisir pour les unes et les uns, sport pour d'autres, cette activité de boules, mondialement connue, tire son nom de l'occitan : pès tancats (les pieds serrés), car les occitans de Provence revendiquent la paternité de ce sport pour se différencier d'une autre forme, la longue ou la lyonnaise, dans laquelle le tireur prend de l'élan.
A noter que "pétanque" fait partie des mots occitans passés directement dans le français.
jeux de balles
Divers jeux de balles occupaient les enfants ou les jeunes adultes pour se confronter en vitesse et adresse (les formes codifiées et abouties sont à aller chercher vers le Pays Basque et les variantes de la pelote basque).
jeux de billes
Les jeux de billes (las canicas) de terre ou de verre, décorées ou pas, de tailles différentes, avec des règles particulières à chaque cour de récréation, avaient pour but de gagner la partie (et les billes de l'adversaire).
jeux de bâtons
Des jeux de bâtons : "la craba" (la chèvre) en Bigorre, ou "Vira Bartolh" dans les Landes : on pose un bâton en équilibre, perpendiculairement sur un autre, posé au sol. Avec un troisième, plus long, en forme de crosse, on le frappe pour le faire décoller et immédiatement, on le frappe en l'air pour l'envoyer le plus loin possible. C'était un passe-temps des bergers landais.
jeux de force
On a des jeux de force également : arracher un bâton des mains de l'adversaire, utiliser un bâton pour enlever des objets en équilibre à distance… On peut y adjoindre le tir à la corde (discipline olympique de 1900 à 1920).
jeux de quilles
Les jeux de quilles : ils semblent universels également. Le nombre de quilles, la taille, l'objet pour les faire tomber, les règles varient énormément. En Occitanie, on a des quilles de six, huit, neuf… que l'on fait tomber avec d'autres quilles, des boules, des maillets…. On y joue dehors, dans des lieux couverts faits pour…
En Gascogne, nous trouvons, près des Pyrénées, les quilles de 9, les plus hautes, qui se jouent avec une boule et une quille, et où il faut réaliser des figures codifiées pour l'ordre dans lequel on les fait tomber.
Les quilles de 6 au maillet
Jeu de mises, il fut interdit en 1956. Des joueurs tenaces s’organisent pour jouer sans mise. Ils s’affrontent amicalement à la mêlée (équipes composées de joueurs d’âge différent) ou en individuel. Longtemps appelé jeu de quilles de six, ce jeu sportif ancestral est pratiqué particulièrement dans le nord du département du Gers (Bas-Armagnac) et le sud-est des Landes ainsi qu'en Haute-Garonne et en Ariège.
Le matériel : 3 quilles de 50 cm de haut pour la 1ère rangée et de 55 cm pour la 2ème rangée, et un maillet, cylindre de bois en forme de bouteille de 30 cm de long et 7 cm de diamètre.
Le terrain : les joueurs jouent sur la terre battue ou le bitume. L'emplacement réservé aux quilles est appelé " lo pitèr". Le pas de tir se situe à dix mètres du jeu de quilles et à neuf mètres du "pitèr".
Le palet gascon
Les anciens parlent du "quilhon" non seulement dans le Gers, lieu de sa renaissance mais aussi dans le Tarn, l’Ariège, le Tarn et Garonne, dans les cantons de Montpezat, de Caussade, au nord de Cordes-sur-Ciel et à Salvagnac.
Après la Seconde Guerre Mondiale, notamment suite à des sommes trop importantes mises en jeu (interdiction du Préfet du Gers en 1956), les palets ont regagné les placards pendant de longues années pour se faire oublier à l’exception, dans le Gers, des villages de Lagraulas, Larressingle et du hameau de Lialores (commune de Condom).
Aujourd’hui, des concours sont organisés dans de nombreux villages gersois.
La zone de pratique du palet gascon se situe sur un axe Nord / Sud du département du Gers (en débordant un peu en Lot-et-Garonne), les principaux pôles étant Condom, Valence-sur-Baïse et Vic-Fezensac, là où le jeu est structuré.
Le matériel : une quille légèrement conique en bois dur ("lo quilhon") de 35 cm de haut et d’environ 5 cm de diamètre ; 2 palets en acier de 10 à 11 cm de diamètre et pesant au maximum 600 g ; 3 pièces ou rondelles.
Le rampeau de l'Astarac :
Ce jeu de quilles communément appelé rampeau est un jeu non fédéré ; on trouve des variantes d’un territoire à l’autre.
Le rampeau désigne le jeu.
On dit "rampèu" lorsque le joueur, d'un seul tir fait tomber les 6 quilles.
Après la dernière guerre, dans certains villages, le terrain était implanté soit dans la cour d’une auberge soit dans un lieu public.
La distance de la ligne de tir approchait les 20m de longueur et le maillet était plus volumineux.
Le matériel et le terrain
Le jeu de rampeau se compose de 3 quilles de 55 cm et de 3 quilles de 50 cm de haut en bois de hêtre disposées soit sur une plaque de fer, soit directement sur le goudron ou encore sur un emplacement tracé en béton sur la place du village… ainsi que d’un maillet de 30 cm de long et de 7 cm de diamètre, avec un poids de 700 à 900 g.
Une ligne de tir à 10 m des quilles est dessinée au sol.
Les quilles sont disposées en T, les 3 petites quilles faces aux tireurs sur une ligne parallèle à la ligne de tir et les 3 autres perpendiculairement sur l’axe du milieu vers l’extérieur.
Un marqueur sera désigné, le plus souvent c’est l’organisateur du concours qui joue ce rôle. Il distribuera les récompenses (lots d'alimentation) à la suite du jeu.
Frise chronologique

Questions
- Existe-t-il des sports ou jeux d'adresse typiquement occitans ?
- Quelle caractéristique commune ont toutes ces activités ?