Des sports de vaches

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En zone occitane, les pratiques tauromachiques sont présentes : la course landaise ou la course camarguaise sont présentes depuis les temps reculés, sans mise à mort des bovins. Plus récentes, venues d'au-delà des Pyrénées, on trouve des corridas espagnoles ou portugaises.

La course landaise met à égalité les animaux, essentiellement des vaches (las vacas o las corsairas) et les hommes. Les vaches les plus célèbres ont des carrières de plusieurs années. Régulièrement, les écarteurs et sauteurs landais sont victimes de "tumadas" ou coups de cornes qui peuvent parfois être mortels.

Jeux de bravoure depuis le Moyen-âge sur les places de village ou les cours de fermes, ces pratiques se sont peu à peu codifiées.

La course landaise est très présente dans tout l'ouest de la Gascogne. Les arènes (fixes ou démontables) sont polyvalentes (corridas, concerts..), parfois couvertes ou typiquement landaises : la piste est en longueur et non ronde.

La course commence et finit toujours par le paseo (défilé et salut) des acteurs au son de la marche cazérienne jouée par l'harmonie (qui jouera par la suite pour féliciter ou encourager).


Les acteurs

Les acteurs (souvent au masculin, peu féminisé) sont vêtus de pantalons blancs, chemises blanches, ceintures et cravates de couleur, boléros brodés.

Les vaches (las corsairas), tenues ou pas par une corde, ont les cornes protégées. Depuis le XIXème siècle, le bétail ibérique a remplacé le bétail landais. La meilleure vache de la saison (du printemps à l'automne) est désignée lors de la "Corne d'or" à Nogaro le 14 juillet.

Les écarteurs (los escartaires) : ils doivent, par différentes feintes, éviter au dernier moment la vache qui fonce sur eux. Plus ils frôlent la vache lors de l'écart, plus celui-ci rapporte de points.

Les sauteurs (los sautaires) : lorsque la vache fonce, ils effectuent, au-dessus d'elle, des sauts périlleux, sauts de l'ange, sauts vrillés, sauts à la course ou encore sauts avec les pieds pris dans un béret.


Les "hommes en blanc"

L'entraineur (l'entrenaire) positionne les vaches pour les écarteurs et sauteurs en bout de piste.

Le second (lo second) se place derrière l'écarteur ou le sauteur pour continuer à attirer la vache, une fois qu'elle est passée.

Le cordier (lo cordaire) a pour mission de faire passer la tête de la vache au moment de l'écart, et éventuellement de retenir la coursière si l'homme est pris et projeté au sol.

Le vacher (lo vaquèr) n'apparaît pas en piste. Il soigne les vaches, les fait monter dans le camion le matin de la course, vérifie l'état de leurs tampons au bout des cornes, les place dans leur loge à l'arrivée aux arènes.

Selon le type de course, le nombre d'écarteurs, de sauteurs, de vaches peut varier. Un jury, installé à "la pitrangla", détermine le nombre de point pour chaque type d'écart ou de saut. Il y a également plusieurs championnats à points ou à la course (a l'escalòt), des concours pour les écarteurs, les sauteurs, les cordiers, les vaches, des primes et une école.

Fédération Française de la Course Landaise


Frise chronologique


Frise

Questions

  1. Quelles sont les différences mises en avant dans les tauromachies occitanes ?
  2. Quelle est la différence majeure entre la course landaise et la course camarguaise ?
  3. Quelles sont les qualités requises pour être écarteur ou sauteur ?

Activités

Sur un schéma représentant une arène landaise, repositionne les éléments suivants : piste, talanquère, callejon, refuge, jury (pitrangla), musique, entrée de l’arène, loges.

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